Recomposition spatiale

La recomposition spatiale appelée aussi, relocalisation, recul ou repli stratégique est un mode de gestion des risques littoraux qui consiste à déplacer les activités, les services et les biens vulnérables à la montée du niveau de la mer afin de les installer vers l’arrière-pays, dans des secteurs peu ou pas exposés. Il s’agit pour les territoires de s’assurer du devenir des biens aujourd’hui menacés par les submersions marines en proposant une réorganisation urbaine à long terme. C’est une opération de long terme qui implique une anticipation suffisante.

Cette solution est envisagée quand le maintien du trait de côte devient techniquement impossible ou lorsque les coûts de celui-ci deviennent trop importants. La relocalisation des enjeux menacés va, au fil du temps, constituer la meilleure solution technico-économique. Les enjeux pouvant être concernés par une opération de recomposition peuvent être de différentes nature : bâtiments (habitations, commerces, entreprises), réseaux (électricité, téléphonie), infrastructures (station d’épuration ou de production d’eau potable). Le déplacement des biens et activités permet au final de créer une nouvelle zone tampon naturelle formant une nouvelle marge de sécurité face aux aléas, ce qui limite ainsi durablement les risques.

Les opérations de relocalisation sont particulièrement encouragées dans la Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte (SNGITC). Leur mise en œuvre dépend de nombreux facteurs complexes : capacité à estimer les risques futurs, financement des acquisitions foncières ou indemnisations, acceptabilité sociale, évolution du cadre juridique… Pourtant, cela semble être la seule solution à long terme face aux risques littoraux accrus.