Les inondations par débordement des rivières et nappes phréatiques
En plus de la submersion marine, on retient deux types d’inondation en zones côtières : l’inondation par débordement de cours d’eau et l’inondation par remontée de nappes.
Qu’est-ce que l’inondation par débordement de rivières ?
Des pluies abondantes sur une courte période peuvent entraîner une augmentation significative du débit des cours d’eau. Si les précipitations sont continues ou si elles surviennent sur un sol déjà saturé en eau, le risque de débordement est accru.
Le dérèglement climatique peut amplifier ce phénomène de deux manières :
- Il influence les régimes de précipitations, entraînant des modifications dans la fréquence et l’intensité des pluies ayant des conséquences sur les phénomènes de crue.
- La montée des eaux peut limiter l’écoulement naturel des cours d’eau vers la mer, intensifiant également les phénomènes de crue.
Qu’est-ce que l’inondation par remontée de nappe ?
Les nappes phréatiques sont les masses d’eau souterraine contenues dans les interstices de la roche. Sur la zone littorale manchoise, leur niveau est principalement influencé par deux facteurs : les précipitations et le niveau marin, qui dépendent eux-mêmes du changement climatique déjà à l’œuvre.
Les côtes manchoises étant majoritairement de faible altitude, les nappes peuvent atteindre des niveaux proches de la surface du sol, et ainsi entrer en contact avec les réseaux enterrés infrastructures et les bâtiments (habitations, bâtiments d’activités, routes).
On parle d’inondation par remontée de nappes lorsque le niveau le plus haut d’une nappe s’élève jusqu’à atteindre la surface du sol et provoque une inondation. Le GIEC Normand émet l’hypothèse que dans les zones basses du littoral, le niveau des nappes phréatiques pourrait s’élever en conséquence de l’élévation du niveau de la mer. Cette remontée de nappes provoquerait des inondations voire probablement l’apparition de nouvelles zones humides.